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Plusieurs approches thérapeutiques ont été développées pour traiter les traumatismes 

– complexe ou non.





Sous l’influence de la psychanalyse, dans nos pays occidentaux, on a beaucoup misé sur la thérapie par la parole.

 Au retour de la guerre du Vietnam, de nombreux vétérans souffraient de stress post traumatique. C’est là qu’on a commencé à faire des constatations très intéressantes sur les effets de certaines thérapies. Les approches thérapeutiques basées sur la parole ne fonctionnaient pas bien. Elles semblaient accentuer les symptômes. Cauchemars, flashbacks, anxiété généralisée, dissociations, passages à l’acte etc.

Ils se sont alors tournés vers d’autres méthodes. On était dans les années 70s, 80s et les approches psycho-corporelles commençaient à se démocratiser. Le yoga, le Chi Qong, la relaxation pour ne citer qu’elles. Et là, ils ont commencé à observer des résultats très encourageants.

Peter Levine, psychothérapeute américain, a créé sa propre méthode appelée « somatic experiencing » et elle donne aussi de bons résultats.

Pour ma part, je suis sophrologue et par bien des aspects, la sophrologie ressemble à toutes ces pratiques qui passent par le corps pour débloquer des énergies, apaiser le corps et l’esprit, rétablir un sentiment de sécurité en soi-même, amener à des prises de conscience et digérer ce qui doit l’être pour pouvoir retrouver son équilibre.

On peut parler aussi de l’EMDR, qui permet justement de « digérer » certains événements, et faire passer le souvenir de la mémoire traumatique vers la mémoire « normale », c’est-à-dire que le souvenir peut se rejouer, mais on ne le vit plus au présent. Il est assimilé à un souvenir du passé et la charge émotionnelle est réduite, voire supprimée. Cependant, l’EMDR convient mieux pour les souvenirs précis, elle marche moins bien pour le traumatisme complexe.

 

La thérapie par la parole présuppose qu’une fois que l’on a compris la raison de la souffrance, du mal être, de l’addiction, des comportements problématiques, on va en être libéré automatiquement. Ce n’est pas toujours le cas. 

Une fois que l'on a identifié un changement à opérer, les approches cognitives et comportementales peuvent être utiles parce qu’elles permettent de programmer de nouvelles façons de penser et d’agir.

Cependant, dans le cas des traumatismes, complexes ou non, et si l’on veut vraiment guérir en profondeur, je ne vois pas comment on peut faire l’impasse sur la dimension corporelle. Particulièrement quand le système nerveux est dérégulé. 

L’inconscient, les mémoires et les tensions qui l’accompagnent se trouvent dans le corps. Et c’est cela qui détermine tout le reste.

Parler pour conscientiser, ça marche un moment, mais ce n’est pas suffisant. Parce que l’on reste trop souvent dans le mental. Parfois, on ne se connecte même pas à nos émotions !


Un vrai travail sur soi quand on vit un traumatisme, consiste à mon sens, à travailler à plusieurs niveaux différents. Et potentiellement avec plusieurs praticiens dans des disciplines différentes.

Mais la bonne nouvelle, c’est que l’on peut aussi beaucoup avancer par soi-même. Nos ancêtres n’avaient pas de psys. Cela ne les empêchait pas d’évoluer et d’avancer. Aujourd’hui, on a des attentes et des exigences différentes, mais au fond, on a le même désir d’aller mieux et d’évoluer.

Je crois beaucoup à l’éducation dans le domaine de la psychologie, du mieux-être. Je crois qu’il est important de prendre soin de soi, avec l’aide d’un autre ou pas.

Quand on souffre d’un traumatisme complexe, on rencontre beaucoup de difficultés. Que ce soit sur le plan relationnel, professionnel ou de la santé, on connait de nombreux freins et c’est difficile. Le reconnaître est une étape importante.

Sur ce site, j’espère vous apporter des pistes pour que vous puissiez avancer, travailler, prendre soin de vous de manière douce et efficace. Vous l’avez compris, je suis plutôt dans l’approche psychocorporelle, mais je me nourris des travaux de différents chercheurs, auteurs et praticiens.

La guérison passe par de multiples canaux. Notre mental est connecté à notre corps, à nos émotions, à notre inconscient. Tout est interrelié et en agissant sur un levier, on agit sur les autres dans le même temps.

A noter que dans le cas du traumatisme complexe, si l’on espère aller mieux, il est primordial d’être bien entouré. Il n’est pas toujours facile d’éviter certaines relations qui drainent votre énergie et vous mettent mal à l’aise, mais dans la mesure du possible, entourez-vous de personnes avec qui vous vous sentez bien et en sécurité.

J’espère que vous trouverez dans ces pages beaucoup de réconfort, de réassurance, de consolation, mais aussi les outils dont vous avez besoin pour vous retrouver, pour vous sentir mieux et apprivoiser la sérénité qui vous attend au cœur de vos cellules.

Il s’agit souvent d’un long chemin, mais à chaque étape, ce sera une victoire et vous serez prêt à entreprendre l’étape suivante, vers une nouvelle victoire. Et de victoire en victoire, vous pourriez être étonné du résultat !